HISTOIRE de NOTRE MEDOC 4.5
Voici enfin le module 4.5 de l'histoire de notre région et à la veille de la Chandeleur, prévue le jeudi 2 Février pour déguster des crêpes en lien: La Chandeleur
Pour le plaisir:
14éme siècle.
Depuis1292, Bordeaux était aux mains de la France. Philippe le Bel avait conquis le Bordelais et avec les armes, soumis l’Aquitaine.
La France est pacifiée, climat favorable, agriculture florissante, 30.000 habitants à Bordeaux, 17 à 18 millions d’habitants en France, 8 millions en Angleterre.
-Entre 1309 et 1316, sécheresse et pluies abondantes, provoquèrent une crise majeure dans la production agricole. Pluies excessives depuis l’été 1314 et permanentes jusqu’au printemps1315 et l’automne 1316. Grande famine à l’échelle du continent,dont les effets continuaient encore se faire sentir en 1322 en Angleterre. A cette époque, on comptait les victimes en «Feux» et non par nombre d’habitant.
-En 1314, mort de Philippe le Bel.
-Le 7 Octobre 1337, début de la guerre de cent ans.
-De 1347-1351, l’Europe, en prise à la pire pandémie de son histoire: au moins un tiers de la population européenne est morte des suites de ce que l’on a plus tard appelé la peste noire. Peste véhiculée par un voilier amarré dans un port méditerranéen qui a libéré des agents pathogènes. Il se trouvait à bord des rats noirs infestés de puces, porteurs de la peste bubonique. Ce scénario s’est répété plusieurs fois dans les ports de toute l’Europe.
Dès la fin du XIII siècle, le chenal de Soulac, ou chenal des Huttes, qui pendant des siècles avait relié l’estuaire à l’Océan, offrait au port de Neyran ce bel emplacement entre les deux mers, se trouvait désormais «comblé» d’un côté par l’avancée des sables amoncelés par le fleuve et de l’autre côté par l’accumulation des alluvions déposées par le fleuve. Le marais du ’’conseiller’’ remplaçait lentement l’estuaire dont les eaux refluaient dans le lit central de la Gironde…
Soulac encore loin du littoral atlantique, voyait le fleuve s’éloigner, et son port se tarir.
-En 1376, Soulac abritait seulement 428 habitants, et comptait 17 rues, dont la rue «processionnelle», qui reliait la basilique au port.
Le culte de la Sainte Vierge enflammait l’imagination du peuple. L’église préférait évoquer le culte marial et le mystère de l’annonciation que l’image de la crucifixion: elle s’appuyait pour cela, sur l’apostolat de Sainte Véronique et la présence des saintes reliques. Devant une population illettrée, hermétique au latin liturgique, chanter les cantiques traduits dans le dialecte local, était la meilleure manière de prier Marie Notre Dame des terres.
En 1375, naissance de Pey Berland (1375. 1458) à Avensac Médoc. En Gascon, Pey, en Gascon, signifie, Pierre.
15ème siècle.
En 1400, fin des Plantagenêt: Richard II d’Angleterre, (1367-1400) né à Bordeaux, roi à 10 ans, fut mis en prison par les Anglais, où il mourut. Sans enfant, fin de la lignée des plantagenêts.
Bordeaux, ne remit pas en cause la nature de ses liens commerciaux avec l’Angleterre.
-A partir de 1427, durant deux ans, une importante crise sismique secoua les Pyrénées Orientales.
-En 1428, le 2 février, un tremblement de terre secoua Bordeaux, une partie de la voûte de la cathédrale Saint André fut détruite et l’érosion marine dans le Nord Médoc s’aggrava. De fortes marées jetèrent les vagues aux pieds de Soulac.
-En 1430, Pey Berland devient l’Archevêque de Bordeaux.
-En 1409, un ermite, Geoffroi de Lesparre gardait l’entrée de l’estuaire sur le rocher de Cordouan.
Au milieu du XVème siècle, les Français grignotent peu à peu le duché de Guyenne et se livrent au pillage. En 1438 les troupes de Charles d’Albret ravagent le Médoc.
-En 1451, Bordeaux fut conquis par les Français. Pey Berland réussit à négocier avec les Anglais, un traité de capitulation favorable aux habitants de la ville. Accord remis en cause et en final.
En 1453 Fin de la guerre de Cent ans. Un nouveau traité, peu clément pour Bordeaux, fut convenu. Bordeaux restait définitivement Français ainsi que la Guyenne. Le Médoc fut la dernière terre que les Anglais occupaient en Guyenne.
Au milieu du XVe siècle, on comptait 20 rues à Soulac, parmi lesquelles, la rue d’Espagne, de Chatellerau, Montauban, de Maumusson, de Jau. Ces noms provenaient de maisons qui appartenaient à des nobles du Médoc.
En 1455, époque de troubles, de violences, d’épidémies et de famines, les seigneurs de Lesparre qui contestèrent les droits judiciaires, cherchaient à confiner le prieuré de Soulac, il n’y avait plus que le prieur et 2 moines.
Pey Berland agé de 80 ans, s’efforça pour Soulac de rassembler les fonds pour Notre Dame de la fin des terres.
En 1467, le capitaine de Lesparre se rend à Soulac avec 200 hommes pour y molester les habitants qui se réfugient dans l’église qu’ils fortifient à la hâte.
Henri IV commanda l’assèchement des marais du Bas Médoc réalisé par des Flamands et des Hollandais, qui mettent en place des polders et introduisent par la même occasion, les vaches frisonnes…
XVIII siècle, premier essais de fixation des dunes, jusqu’alors fort dangereuses, car mouvantes, Soulac et d’autres villages, furent entièrement ensevelis. Egalement, les premiers boisements qui s’intensifieront au siècle suivant, notamment après la promulgation de la loi du 19 juin 1857 prescrivant l’assainissement des marécages et leur ensemencement en bois (pin maritime).
Le 26 Mars 1777, Gilbert du Motier, marquis de la Fayette à l’âge de 19 ans, part à bord de la goélette «la victoire» pour s’engager contre l’ancienne puissance coloniale anglaise, auprès de la toute jeune démocratie américaine.
C’est à Bordeaux Bacalan que ce navire marchand a été construit. Alors qu’il n’était pas majeur à cette date, La Fayette à acquis «la victoire» par l’intermédiaire de Broglie, ancien chef des services secrets sous Louis XV. C’est de Bordeaux que La Fayette a embarqué de nuit en chaloupe pour rejoindre La «victoire»,à Pauillac pour prendre place sur le navire avec ses compagnons non pour aller directement en Amérique, mais pour Pasajes à côté de Saint Sébastien au Pays Basque.
Puis, après de multiples péripéties qui l’ont fait revenir à cheval à Bordeaux, ce fut pour La Fayette et la Victoire, le vrai départ de Pasajes pour l’Amérique, le 20 avril 1777. Cette aventure a commencé trois ans avant l’embarquement de La Fayette sur «l’Hermione» à Rochefort sur mer en 1780.
La ville de Bordeaux peut s’enorgueillir d’avoir été à l’origine de l’aide française aux insurgés américains avides d’indépendance et du début d’une amitié franco- américaine qui perdure toujours.
XVIII et XIX siècle, sur les croupes de l’estuaire, la viticulture connaît son âge d’or. Les châteaux Margaux, Lafite et Latour se distinguent à l’exposition universelle de Paris en 1855.
Le 4 juillet 1917, au nom du Général Pershing, le Général Stanton en se recueillant sur la tombe de La Fayette déclara: «La Fayette, nous voilà ! »
1919/1938: A la Pointe de Grave, un imposant mémorial de 75 mètre de haut, fut érigé à la gloire des soldats américains et du marquis de La Fayette. Le 6 septembre 1919, le Président Raymond Poincaré pose de la première pierre. De nombreuses difficultés sont rencontrées pour financer l’ouvrage. Il a fallu 19 ans pour achever les travaux. Ce n’est que le 4 septembre 1938 que l’inauguration eut lieu en la présence de J.F.Kennedy, futur Président de Etats-Unis.
On pouvait lire sur ce mémorial,
« A la gloire des Américains, aux Soldats du Général Pershing, défenseurs du même idéal de droit et de liberté qui conduisit en Amérique les volontaires de La Fayette»
Cet imposant mémorial servait durant la seconde guerre mondiale de repère aux Alliés comme le phare de Cordouan. Pour cette raison, les Nazis dynamitèrent le bâtiment. Pour sa part, le phare de Cordouan ne bénéficia que d’une couche de peinture noire posée par les Allemands.
En 1940, les troupes de la Wehrmacht pénètrent en Médoc par le Verdon.
Le 7 décembre 1942, un commando britannique de dix hommes du Spécial Boat Service des Royal Marines, lance un raid par la mise à l’eau de cinq kayaks à partir du sous-marin HMS Tuna, au large de l’estuaire de la Gironde.
L’opération Frankton était lancée. Mission, la destruction des navires de l’Axe (pacte tripartite regroupant l’Allemagne nazie, le Japon et l’Italie fasciste), basés au quai des Chartrons à Bordeaux. L’opération est un succès mais huit soldats y perdent la vie par noyades ou exécutés par les Allemands.
Montalivet le 20 Octobre 2022.
Goffin Bernard
Sources des données de ce digest du B.A.-BA de l’histoire du Médoc:
--Le livre de Patrice Mauget, «Histoire du médoc, le moyen âge».
-forum gratuit.org.
-Site de Lacanau. Wikinfo, wiki, Wikipédia. Rochefort- usa friendship. - Etc, etc, etc…
Fin de ce merveilleux Tome 4.5, mais avec la satisfaction de déguster une crêpe...
Le prochain et dernier Tome 5 pour célébrer le printemps...
N'hésitez pas à donner vos avis et commentaires en bas de page...
Date de dernière mise à jour : 28/01/2023
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